Nemes Tarimo qui suivait depuis 2020 des études en Russie avait été arrêté en mars 2022 et purgeait une peine de sept ans de prison, pour des raisons qui n'ont pas été dévoilées.
"Nous avons reçu des informations du gouvernement russe selon lesquelles, lorsque Tarimo était en prison, il a eu la possibilité de rejoindre le groupe Wagner contre la promesse de recevoir de l'argent et d'être libéré après la guerre", a déclaré mardi à la presse la ministre, Stergomena Tax.
"Tarimo a accepté et il a été emmené en Ukraine où il a été tué le 24 octobre", a-t-elle poursuivi. "Il est illégal pour tout citoyen tanzanien de rejoindre une armée étrangère", a également déclaré la ministre.
Ces derniers mois, a largement recruté des hommes dans les prisons russes pour les envoyer combattre en première ligne en Ukraine contre la promesse d'une remise de peine et d'émoluments attractifs.
Depuis 2014, ce groupe est accusé de servir dans l'ombre les intérêts du régime du président russe Vladimir Poutine et de commettre des exactions dans de nombreuses zones de conflit, notamment en Syrie et en Afrique.
En septembre, Evguéni Prigojine, 61 ans, a reconnu avoir fondé cette organisation après des années de déni et opère désormais en Russie à visage découvert, signe d'une certaine montée en puissance.
Un étudiant zambien, Lemekhani Nyirenda, 23 ans, qui purgeait une peine de prison près de Moscou pour une affaire de drogue, avait été tué en septembre en Ukraine, après avoir également été recruté par Wagner.