Le 11 juin, "des individus mal intentionnés ont pris d’assaut le détachement (militaire, ndr), nos maisons, nos commerces et toutes autres représentations du pays", indique l'association des élèves et étudiants de Mansila, dans un communiqué publié sur Facebook.
"A l’heure actuelle alors que nous n’avons pas fini de pleurer nos morts, bon nombre de nos pères, mères, frères et sœurs sont portés disparus", poursuit cette association qui appelle les autorités à "restaurer la paix". Une source sécuritaire a confirmé l'attaque à l'AFP. "C'est difficile de donner un bilan précis mais il y a eu des pertes à Mansila. Beaucoup d'éléments sont portés disparus", a indiqué cette source.
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Les détachements militaires déployés dans les diverses localités du Burkina comportent généralement environ 150 éléments. Aucun bilan officiel n'a été dévoilé et les autorités n'ont pas communiqué sur cette attaque qui a été revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Vendredi, le chef du régime militaire au pouvoir au Burkina était apparu au journal télévisé national, donnant son sang dans la capitale Ouagadougou, après deux jours d'incertitudes à la suite de la chute d'un obus dans la cour de la télévision publique située près de la présidence.
Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022, n'avait pas communiqué depuis cet évènement, qualifié "d'incident de tir" par la télévision d'Etat burkinabè (RTB). Dimanche, la présidence du Faso a posté un message souhaitant une bonne fête de l'Aïd aux musulmans du pays, accompagné d'une photo du capitaine Traoré en train de prier.
Le Burkina Faso – comme ses voisins le Mali et le Niger – est frappé depuis près de dix ans par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts et deux millions de déplacés. Les autorités affirment régulièrement obtenir des victoires sur les jihadistes, mais les attaques se poursuivent et une partie du territoire reste hors de contrôle de l'armée.
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