Une autre évasion spectaculaire de prison en RDC

Le personnel de sécurité assis sur un camion surveille les véhicules brûlés lors de l’évasion spectaculaire du chef de la secte Bundu dia Mayala Ne Muanda Nsemi à Kinshasa, République démocratique du Congo, 17 mai 2017.

Des sources officielles citées par des médias congolais font état d’une soixante-dizaine de prisonniers évadés aux premières heures de vendredi de la prison de Kasa-Ngulu, dans la province du Kongo-Central, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Kinshasa.

Selon les sources citées par les médias congolais, l’évasion a eu lieu vendredi vers 1 heure du matin, juste 24 heures après celle de la prison centrale de Makala, dans la capitale, d’où au moins 4.600 prisonniers ont pris la fuite.

Jean-Claude Mvuemba, député national ressortissant du lieu, confirme que la prison de Kasa-Ngulu s’est quasiment vidée après l’évasion de vendredi.

"Les prisonniers ont cassé le portail de la prison avant de s’échapper", affirme M. Mvuemba.

Selon lui, les prisonniers étaient à 74 "mais six n’ont pas pu s’enfouir à cause de la détérioration de leur état de santé", précise-t-il.

Les autorités n’ont pas encore établi de lien entre ces deux évasions. Mais elles ont indiqué jeudi que celle de la prison de Makala était bien l’œuvre des adeptes de la secte Bundu Ya Mayala, branche du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, venus libérer leur leader, le député Ne Mwanda Nsemi.

Jeudi, les autorités congolaises ont lancé un appel en direction des prisonniers évadés de Makala à regagner la prison. Elles ont déclaré qu’elles tiendront compte des circonstances atténuantes en cas de retour volontaire des prisonniers "contraints" la veille de s’évader de la principale prison du pays à Kinshasa.

Le ministre est attendu vendredi au parlement pour des explications.