Une centaine d'associations de la majorité au Mali ont apporté samedi à Bamako leur soutien à une candidature du président Ibrahim Boubacar Keïta à l'élection du 29 juillet, a constaté un journaliste sur place.
"Il y a plus d'une centaine d'associations et de clubs de soutien qui ont décidé d'annoncer sa candidature et de le soutenir", a déclaré à la presse Ousmane Kola Daou, membre du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti de M. Keïta, qui ne s'est pas encore déclaré.
"Nous allons bientôt investir IBK (initiales de M. Keïta, NDLR) candidat. Nous allons aussi payer sa caution", a précisé M. Daou, un des responsables du directoire des associations et clubs de soutien au chef de l'Etat.
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Ce rassemblement se tient au lendemain du lancement officiel du mouvement "Transformons le Mali", qui se définit comme "une forme de troisième voie qui n'est ni un parti politique, ni un énième mouvement citoyen".
Le coordinateur de ce nouveau mouvement, Mahamadou Camara, ancien ministre de la Communication du président Keïta, a démenti tout alignement avec lui.
"Le mouvement n'est pas du tout un mouvement pour soutenir la candidature d'IBK comme certains le pensent", a assuré M. Camara à l'AFP, le décrivant comme une "association catalyseur d'énergies au service du pays".
"C'est un regroupement de jeunes Maliens qui vivent au Mali et de la diaspora. Le Mali a une force latente, c'est sa jeunesse. Elle ne trouve pas de réceptacle au niveau des partis politiques, ni au niveau de la société civile", a-t-il expliqué.
Par ailleurs, lors d'une rencontre samedi à Bamako avec des associations de jeunesse, le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga a réaffirmé que le scrutin aurait lieu à la date prévue.
"Ceux qui veulent le pouvoir sans aller aux élections n'ont qu'à le savoir", a-t-il lancé à l'intention de l'opposition, au cas où celle-ci envisagerait un boycott pour obtenir un report du scrutin.
"Même si le président IBK est le seul candidat, il y aura élection", a-t-il insisté.
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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques.
Avec AFP