"Il y a une cinquantaine de nos militants détenus à ce jour à la prison publique d'Evinayong (centre, sur la partie continentale) de Guinée équatoriale", a déclaré Gabriel Nse Obiang Obono, leader national de CI.
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Bonifacio Nguema, deuxième vice-secrétaire général de CI, a en outre affirmé que "plus de cent militants" craignant d'être arrêtés "comme cela est arrivé aux autres", se sont "réfugiés au siège (du parti) pour fuir les séquestrations".
Il a ajouté que ces militants "dorment au siège depuis plus de quatre semaines", dans le quartier Nkolo Mbong de Bata, sur la partie continentale du pays dont la capitale Malabo est située sur une île au large du Cameroun.
Les autorités "maltraitent les femmes et les jeunes, ils demandent de leur donner leur carte de membre du CI, c'est déplorable, c'est une persécution politique", a accusé M. Nse Obiang.
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Selon le parti, les arrestations nocturnes de militants ont commencé "peu après" les élections générales du 1er novembre, où CI a comptabilisé 5,77% de voix, grâce auxquelles il a obtenu un député, unique représentant de l'opposition sur les 100 parlementaires que compte l'Assemblée nationale.
"Ils n'ont commis aucun délit, ils sont persécutés parce qu'ils militent dans les rangs du parti CI", a affirmé Bonifacio Nguema.
A ce jour les autorités n'ont pas confirmé ou infirmé de source officielle la détention de ces militants. Les médias publics n'en ont pas fait état.
Petit pays hispanophone d'Afrique centrale, la Guinée équatoriale est dirigé sans partage depuis 1979 par le président Teodoro Obiang Nguema, 74 ans, recordman de longévité pour un président en Afrique.
Avec AFP