Une cour égyptienne lève les obstacles juridiques au transfert de deux îlots à Ryad

La police anti-émeute égyptienne surveille le tribunal administratif égyptien à Giza, en Égypte, le 16 janvier 2017. (VOA/Elrasam)

La Haute cour constitutionnelle égyptienne a levé samedi tous les obstacles juridiques à la rétrocession controversée de deux îlots à l'Arabie saoudite, a rapporté un média d'Etat à la veille d'une visite du prince héritier saoudien.

Le gouvernement avait annoncé en avril 2016 un accord sur la rétrocession à Ryad de Tiran et Sanafir, deux îlots inhabités dans la mer Rouge. Cette décision avait soulevé une vive controverse dans le pays et déclenché des manifestations contre le régime.

Le président Abdel Fattah al-Sissi avait ratifié en juin le transfert des deux îlots, après plusieurs jugements contradictoires à ce sujet.

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Samedi, la Haute cour constitutionnelle a invalidé ces jugements --l'un favorable et un autre opposé au projet--, selon le site du journal d'Etat Al-Ahram.

Cette décision met ainsi fin à la saga judiciaire et entérine le transfert des deux îlots à Ryad.

Dimanche, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est attendu au Caire pour une visite de deux jours dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis sa nomination.

Situées stratégiquement à l'entrée du golfe d'Aqaba, Tiran et Sanafir permettent de contrôler l'accès au port israélien d'Eilat grâce au détroit de Tiran.

Les autorités égyptiennes justifient la rétrocession en expliquant que les deux îles, situées près de la pointe sud de la péninsule du Sinaï, appartenaient à l'Arabie mais que Ryad avait demandé en 1950 au Caire d'en assurer la protection.

Avec AFP