Une dizaine de morts dans des attaques de Boko Haram durant le weekend au Nigeria

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Au moins dix personnes ont été tuées dans deux attaques de Boko Haram au cours du weekend, dans le nord-est du Nigeria, région en proie aux violences du groupe jihadiste depuis plus de neuf ans.

Samedi soir, des combattants sont arrivés par camions dans le village de Mairari, à dix kilomètres de la ville de Monguno, dans l'Etat du Borno, et ont commencé à tirer et à lancer des grenades.

"Dans le chaos, les hommes de Boko Haram ont attrapé six hommes et les ont égorgés", a rapporté à l'AFP Babakura Kolo, responsable d'une milice civile locale engagée aux côtés de l'armée contre Boko Haram.

Un habitant du village a fait état du même bilan, ajoutant que les policiers postés dans la ville ne s'étaient pas interposés, et n'avaient pas tenté d'arrêter les assaillants.

la veille au soir, quatre agriculteurs ont été abattus à la périphérie de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri.

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Shuaibu Boka, qui était là au moment où les jihadistes sont arrivés en moto mais qui est parvenu à s'échapper, a expliqué à l'AFP que "des dizaines de personnes travaillaient dans les champs" et qu'elles se sont toutes enfuies au moment où elles ont entendu les membres de Boko Haram.

"Quand nous sommes revenus sur les lieux, nous avons retrouvé quatre de nos hommes égorgés", rapporte-t-il.

Ces attaques contre des civils interviennent après une série d’assauts lancés contre les forces de sécurité et les garnisons militaires.

Muhammadu Buhari, qui est candidat à sa propre succession pour l'élection présidentielle de février 2019, a été élu il y a quatre ans sur la promesse d'éradiquer le groupe jihadiste qui a fait plus de 20.000 morts et des millions de déplacés depuis 2009.

Mi-août, des centaines de militaires ont protesté à Maiduguri, refusant d'être déployés dans des zones très instables et sous la menace constante de Boko Haram.

Avec AFP