Une décision sur la présence militaire américaine en Afrique d'ici deux mois

Des soldats américains lors de manœuvres militaires à Thiès, au Sénégal, le 25 juillet 2016. (Photo de SEYLLOU / AFP)

Les Etats-Unis prendront une décision sur le niveau de leur présence en Afrique, notamment dans la région où opèrent la France et le G5 Sahel, d'ici deux mois environ, a indiqué jeudi le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.

"Il n'y a pas de calendrier précis", a déclaré le général à un petit groupe de journalistes dans l'avion de retour vers Washington, après une réunion à Paris avec son homologue français, le général François Lecointre.

"Nous aurons probablement des décisions au niveau du ministre de la Défense dans un mois ou deux, peut-être six semaines, quelque chose comme ça", a-t-il ajouté.

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Le ministre, Mark Esper, a annoncé son intention de mettre en oeuvre la stratégie de défense nationale définie par son prédécesseur Jim Mattis qui recentre les efforts du Pentagone vers les concurrents stratégiques des Etats-Unis -- la Chine et la Russie -- au dépend de la lutte anti-jihadiste.

Lundi, le général Milley avait prévenu que les Etats-Unis entendaient réduire leur présence en Afrique, au moment même où le président français Emmanuel Macron réunissait le G5-Sahel à Pau, dans le sud de la France, pour relancer les efforts de cette coalition qui rassemble le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie.

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L'Elysée avait immédiatement réagi, soulignant que le soutien américain à l'opération Barkhane était "essentiel".

L'opération française Barkhane mobilise 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l'Europe, pour lutter contre les groupes armés.

Le général Milley a assuré que les Etats-Unis n'avaient aucune intention de se retirer totalement d'Afrique.

"Beaucoup pensent que +nous nous retirons d'Afrique+. C'est une description erronée et une exagération", a-t-il dit.

"La question sur laquelle nous travaillons avec les Français, c'est le niveau de soutien que nous leur apportons. Est-ce trop? Est-ce trop peu? Est-ce que c'est ce qu'il faut? ", a-t-il poursuivi, soulignant qu'il rentrait à Washington pour transmettre les demandes de Paris à M. Esper pour que ce dernier prenne une décision.