Meriem Bouhid qui jouait en professionnelle au sein de l'Olympique de Safi (OSC) depuis environ un an a disparu à l'aéroport après un tournoi international à Valence (est) en fin de semaine dernière, a déclaré à l'AFP Mustapha Benslimane, le président du club.
Son visa a expiré deux jours après la fin du tournoi et elle se trouve désormais en situation irrégulière en Europe. La Fédération marocaine de football (FRMF) a indiqué avoir prévu d'examiner son cas lors d'une prochaine réunion.
Contactée par téléphone après sa "fuite", la jeune femme a expliqué vouloir "changer de vie" et affirmé que "vivre au Maroc ne l'intéressait plus", sans donner de détails sur ses projets, selon le président de l'OSC.
"C'est dommage qu'elle soit partie comme ça. Elle aurait pu recevoir des offres de clubs européens, l'année dernière, quatre joueuses sont parties évoluer dans des clubs en Espagne et en Turquie", a commenté M. Benslimane.
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Meriem Bouhid avait déjà reçu une offre du Liban "mais nous avons refusé car nous avions besoin d'elle", a-t-il dit.
L'attaquante qui a notamment participé à quatre matchs éliminatoires de la Coupe d'Afrique touchait un salaire mensuel de 6.000 dirhams (environ 550 euros) "ce qui est un bon salaire au Maroc sachant que peu de joueuses sont des professionnelles", selon le président de l'OSC.
Les cas de sportifs marocains qui profitent des compétitions internationales pour émigrer sont assez fréquents dans un pays où des milliers de jeunes rêvent de partir dans l'espoir d'une vie meilleure.
L'agence Frontex a dénombré un total de 435.786 migrants installés illégalement en Europe en 2017 dont 6,9% de Marocains. La plupart des Marocains arrivent en traversant la Méditerranée par la route dite "occidentale" qui relie l'Afrique du Nord à l'Espagne.
En juillet, le nombre de migrants arrivant en Espagne par cette route a quadruplé, à 8.800 arrivées, par rapport à la même période l'an dernier, selon le dernier bilan de Frontex.
Avec AFP