Une loi sur l'interruption volontaire de grossesse devant la justice américaine

La Cour suprême des Etats-Unis a accepté d'examiner une loi californienne qui impose aux organismes privés opposés à l'avortement d'indiquer à leurs clientes enceintes qu'elles peuvent bénéficier d'une IVG et d'une contraception financées par la collectivité.

Des groupes chrétiens et conservateurs, à l'origine de cet appel devant la plus haute juridiction américaine, affirment que cette loi viole le premier amendement de la Constitution sur la liberté d'expression.

Au cœur de la controverse se trouvent ces "centres de crise de la grossesse" qui, sous le prétexte d'assister et de conseiller des femmes qui ne souhaitaient pas tomber enceintes, tentent en fait de les convaincre à tout prix de ne pas avorter.

Ces centres gérés par des militants "Pro Life", c'est-à-dire opposés à l'avortement, sont souvent accusés d'induire en erreur les femmes qu'ils accueillent, en leur faisant croire qu'elles pourront bénéficier de diverses options médicales, y compris d'une interruption volontaire de grossesse.

Une loi de 2015 d'inspiration démocrate impose à ces organismes privés d'informer clairement leur clientèle s'ils sont habilités à l'exercice de la médecine et s'ils disposent de praticiens sur place.

La loi oblige également ces centres à afficher dans leurs locaux l'information selon laquelle l'Etat de Californie propose des avortements et des moyens de contraception gratuits ou fortement subventionnés.

L'affaire devrait être plaidée début 2018 devant la Cour suprême, qui rendra son arrêt avant fin juin

Avec AFP