Une marche d'opposants dispersée par la police à Bangui

Assemblée générale des commerçants du PK5 devant la mairie du 3e arrondissement, Bangui, le 18 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Une marche de protestation contre les violences qui ont resurgi depuis dix jours à Bangui, organisée à l'appel d'un opposant, a été dispersée par la police.

La marche, qui rassemblait quelques dizaines de personnes et se déroulait au centre-ville, a été dispersée par des tirs de la police. Par crainte de violences, boutiques et magasins ont aussitôt fermé et les taxis, taxis-motos et minibus de transport de passagers, ont quitté précipitamment le centre-ville.

Cette marche pacifique avait été organisée à l'appel de l'opposant Joseph Bendounga, président du Mouvement démocratique pour la renaissance de Centrafrique (MDREC), pour dénoncer les violences à Bangui et en province.

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Joseph Bendounga a été brièvement arrêté et remis en liberté. Mais il a ensuite choisi de se constituer prisonnier, demandant à être inculpé. Les policiers l'ont alors emmené de force à bord d'un véhicule jusqu'à son domicile.

Cette marche est survenue au lendemain d'une journée "ville morte", également organisée contre les violences à l'appel de la société civile, diversement suivie. Une précédente journée "ville morte" s'était déjà déroulée vendredi.

Ces manifestations pour exiger la fin des violences ont lieu à la suite d'un regain de tension dans la capitale centrafricaine depuis le 1er mai.

Ce jour-là, l'arrestation d'un chef de milice armée dans le quartier en majorité musulman et commerçant du PK5, avait provoqué un déchaînement de violences, faisant au moins 24 morts et 170 blessés.

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Une église avait notamment été attaquée, provoquent la mort de plusieurs civils, dont un prêtre.

Depuis, la tension reste vive à Bangui où des tirs à l'arme automatique sont régulièrement entendus au PK5 et alentour.

Dimanche, au moins deux personnes ont été tuées et 10 blessées, victimes de ces tirs opposant parfois les forces de sécurité centrafricaines à des hommes armés, d'autres étant d'origine inconnue.

Avec AFP