"Je suis mécontente de la durée que prend (cette enquête) car cela laisse de jeunes gymnastes sous la menace des abus de clubs et d'entraîneurs bien identifiés", a écrit l'ex-athlète sur les réseaux sociaux.
A la fin de l'année dernière, Tinkler avait déposé une plainte auprès de la fédération British Gymnastics "concernant mon expérience au club de South Durham et contre une partie de l'encadrement technique de British Gymnastics", a-t-elle expliqué.
Quelques semaines plus tard, âgée d'à peine 20 ans, elle avait pris sa retraite, quatre ans après être devenue la plus jeune médaillée olympique britannique à Rio.
"J'ai réclamé à British Gymnastics un calendrier de leur enquête relative à ma plainte. Et je crois comprendre que cela pourrait prendre encore 4 mois ou plus avant d'arriver à une conclusion, qui aurait lieu près de 12 mois après ma plainte", a-t-elle précisé.
"Je supplie British Gymnastics d'agir plus rapidement et de se montrer proactive dans ses actions liées à ma plainte", a conclu Tinkler.
Lire aussi : Une championne d'arts martiaux fustige le cyberharcèlement après le suicide d'une catcheuse japonaiseLa fédération - déjà sous le coup de critiques d'anciennes athlètes de tous niveaux, dont les sœurs Becky et Ellie Downie, médaillées aux Mondiaux de gymnastique l'an dernier, qui ont dénoncé un "climat de peur et d'abus mental" en son sein -, s'est défendue face à ces reproches.
"Nous avons été en contact avec Amy Tinkler et sa mère pendant tout le processus (...) Un premier résumé de la plainte a été fait toute fin décembre 2019. La totalité des preuves a été fournie mi-mars 2020", a noté la fédération.
"Comme nous en avons informé Amy et sa famille, l'enquête est désormais achevée et nous sommes passés à la phase suivante de la procédure", a poursuivi la fédération.
British Gymnastics a aussi assuré qu'en cas de plainte, si des éléments "laissent penser qu'un risque immédiat existe pour des gymnastes, des mesures sont prises immédiatement" pour les protéger.