Une nouvelle explosion dans le nord du Nigéria

Des manifestants protestent contre le regain de violence au Nigéria, le 1er février 2015.

Une nouvelle explosion a frappé mardi le Nigeria mais cette fois dans une gare routière à Kano, dans le nord, quelques heures après une attaque meurtrière similaire qui a fait 17 dans le nord-est du pays.

Le bilan de la nouvelle explosion n'est pas encore connu mais la gare routière de Kano où elle s'est produite était bondée au moment de la déflagration.

Des témoins disent avoir vu un panache de fumée noire venant de la gare (routière) Kano Line vers 15H40 (locale ET GMT) quand l'explosion a eu lieu.

Tôt dans la journée, au moins 17 personnes ont été tuées et 27 blessés enregistrés dans une explosion survenue mardi dans un bus dans la ville de Potiskum, dans le nord-est du Nigeria en proie aux tueries de Boko Haram.

Selon le responsable du syndicat des chauffeurs et un des conducteurs présents à la gare de Potiskum, l'explosion s'est produite peu après qu'un homme eut jeté un sac dans le coffre du véhicule avant d'essayer de monter à bord.

Aucune précision n’a été donnée si l'homme en question était un kamikaze ou si la bombe était cachée dans le sac jeté dans le coffre.

Le car "avait fini d'embarquer ses passagers pour Kano", la plus grande ville du Nord, "lorsqu'une énorme explosion s'est produite à l'intérieur du bus même précisément à 11H40" (10H40 GMT), a expliqué le responsable syndical ayant requis l'anonymat.

Potiskum a été le théâtre de plusieurs attentats à la bombe, dont certains commis par des kamikazes dans des sites bondés, qui ont été attribués au groupe islamiste armé Boko Haram. Certaines attaques ont été revendiquées directement par ce groupe, dont l'insurrection a commencé il y a six ans dans le nord-est du Nigeria.

Dernière tuerie en date: une fillette d'environ sept ans portant une bombe s'est fait exploser dimanche à Kasuwar Jagwal, un marché de vente et réparation de téléphones mobiles, à une heure d'affluence. Sept personnes avaient péri en plus de la fillette.

VOA/AFP