Les deux parents, qui ont été incarcérés, clament leur innocence.
Les enfants, âgés de quatre mois à 12 ans, "étaient frappés, étranglés, mordus, visés avec des armes telles que des arbalètes et des pistolets à air comprimé, frappés avec des armes telles que des bâtons et des battes de baseball, soumis à la torture du 'waterboarding' (simulation de noyade)", selon l'acte d'accusation établi par le parquet.
Certains ont également été brûlés avec de l'eau bouillante, selon la même source.
"En raison de ces abus répétés, les enfants ont de multiples formes de cicatrices, ainsi que des bras cassés" pour certains, a précisé le ministère public.
Ina Rogers parle avec des journalistes de la saisie de ses 10 enfants par les forces de l'ordre lundi, à Fairfield, en Californie, le 14 mai 2018.
Ina Rogers, la mère âgée de 30 ans, et son mari Jonathan Allen, 29 ans, ont été arrêtés le 31 mars à leur domicile de Fairfield, au nord de San Francisco, après que la police eut répondu à un appel à propos d'un enfant de 12 ans porté disparu.
"Pas un monstre"
En entrant dans la maison, les agents ont alors découvert les enfants blottis les uns contre les autres sur le parquet du salon. La maison était dans un état répugnant, avec des habits, ordures et excréments éparpillés ça et là, selon la description des autorités.
Les enfants ont été mis en sécurité chez la mère de Mme Rogers et ce n'est que lors de l'enquête qui s'en est suivie que les tortures ont été révélées.
"Au cours de l'enquête, les enfants ont décrit en détail les cas d'abus", ont précisé les autorités californiennes.
Sharon Henry, l'avocat en chef adjoint du district de Solano, discute des accusations portées contre un couple de Fairfield, en Californie, le 14 mai 2018.
Le père, principal auteur des tortures selon l'accusation, a été incarcéré. Il est inculpé pour sept chefs d'accusation de torture et neuf d'abus mais réfute les charges.
"Je ne suis pas parfait à 100%, personne n'est parfait, mais je ne suis pas un animal, je ne suis pas un tortionnaire, je ne suis pas un monstre", a-t-il affirmé à la télévision locale depuis sa prison.
"Regardez les preuves. Si (les enfants) disent qu'ils ont été brutalisés et battus, qu'un médecin le prouve", a-t-il assuré.
Les enfants ont déclaré que leur mère était au courant de ces faits et qu'elle y aurait elle-même participé.
Mme Rogers, qui avait initialement été inculpée d'un seul chef d'accusation mineur et laissée en liberté, fait maintenant face à neuf chefs d'accusation de maltraitance d'enfants, qui correspondent à des crimes.
Elle a été placée en détention, et sa caution portée à 495.000 dollars.
Des jouets et d'autres objets sont éparpillés dans l'une des pièces d'une maison, où les autorités ont secouru 10 enfants et arrêté leurs parents à Fairfield, en Californie, le 14 mai 2018.
Avant son incarcération, Ina Rogers avait affirmé que sa mère était à l'origine des accusations. "Elle a inventé ces idées de torture" en raison de leur relation conflictuelle, avait-elle expliqué.
Les deux parents doivent comparaître pour une nouvelle audience le 24 mai.
L'affaire rappelle une autre sinistre découverte en Californie, plus tôt cette année: celle des époux Louise et David Turpin, qui avaient séquestré et affamé leurs treize enfants pendant plusieurs années.
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Le couple avait été arrêté en janvier à Perris, à 110 kilomètres au sud-est de Los Angeles, à la suite de l'évasion d'une de leurs filles, âgée de 17 ans, qui avait donné l'alerte. Les enfants, âgés de 2 à 29 ans, avaient été retrouvés pour certains enchaînés à un lit, dans des conditions d'extrême saleté et de malnutrition sévère.
Si tous les chefs d'inculpation sont retenus contre eux, les époux Turpin encourent la prison à vie.
Avec AFP