Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, indique que des représentants du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme et de l'Union africaine prendront part à la réunion.
"La France condamne les discours de haine, dont la connotation communautaire est inacceptable. Nous appelons l'ensemble des acteurs burundais, gouvernement et opposition, à faire preuve de retenue et à s'engager dans un dialogue politique, seul à même de surmonter la crise actuelle", affirme M. Nadal.
La réunion se tient alors qu’expire samedi l’ultimatum du président Nkurunziza contre les insurgés qui protestent sa réélection à un troisième mandat.
M. Nkurunziza a prévenu que, dépassé samedi, les forces de sécurité pourraient ensuite utiliser "tous les moyens" pour rétablir l'ordre.
Selon l’AFP, au moins 200 morts ont été enregistrés au Burundi depuis l’annonce de la candidature du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat qu’il assume du reste depuis sa victoire à la présidentielle de juillet dernier.
Le Conseil de sécurité avait adopté fin octobre une déclaration unanime de ses 15 membres, condamnant les violences au Burundi et soutenant la décision de l'Union africaine de lancer une enquête sur la violation des droits de l'homme.
Analystes, diplomates et opposants s'inquiètent également de la multiplication des propos incendiaires par le camp du président burundais qui selon eux joue dangereusement avec la question ethnique.
Le Burundi risque de sombrer dans la guerre civile et les massacres, a averti le centre de réflexion International Crisis Group (ICG) vendredi. Le pays a connu une sanglante guerre civile de 1993 à 2006 ayant opposé des rébellions hutu à l'armée alors dominée par la minorité tutsi.
Avec AFP