Les assaillants ont pris d'assaut vers 19H00 GMT le village de Runji dans le nord-ouest du Nigeria. Ils ont ouvert le feu sur les habitants et incendié des maisons alors que les gens tentaient de fuir, a précisé Francis Sani, président administratif de la région de Zangon Kataf. "Nous avons enterré dimanche 33 personnes tuées dans l'attaque dont des femmes et des enfants", a-t-il ajouté lors d'une liaison par téléphone.
Lire aussi : Au Nigeria, des camps de déradicalisation pour les jihadistes"Les assaillants, qui sont sans aucun doute des bergers peuls, ont également incendié plus de 40 maisons du village avant de devoir faire face à des soldats et des miliciens qui ont été alertés", a précisé ce responsable local. Six personnes ont également été blessées lors de l'attaque survenue trois jours après la mort de huit civils dans une agression similaire dans une localité voisine, a indiqué Francis Sani.
Dans un communiqué dimanche, Samuel Aruwan, commissaire aux affaires de sécurité intérieure de l'Etat de Kaduna, dont le sud est dominé par les chrétiens, a confirmé l'attaque qualifiée d'"inacceptable et injustifiable". "Plusieurs vies ont été perdues", a-t-il dit sans donner de détails.
L'insécurité au Nigeria sera l'un des défis majeurs du président élu Bola Tinubu qui a remporté en février l'élection présidentielle marquée par des problèmes techniques et des accusations par l'opposition de fraude électorale.