Bombardés par les avions des forces pro Kadhafi, les rebelles sont obligés de reculer dans certaines régions du pays. Ils ont notamment du se retirer de Ras Lanuf. Ils avaient pris le contrôle de ce port pétrolier la semaine dernière, mais aujourd’hui des témoins décrivent leur fuite. C’est entassés dans des véhicules et sous les tirs d’artillerie des forces loyales qu’ils ont quittés la ville. L’hôpital et d’autres bâtiments sont gravement endommages, affirment par ailleurs des témoins.
Depuis mercredi, les forces du gouvernement affirment avoir repris le contrôle de Zawiya, la ville la plus proche de Tripoli, la capitale du pays mais surtout un bastion de Kadhafi. La télévision d’Etat a diffuse des images de partisans de Kadhafi célébrant leur victoire dans la ville.
Cependant, les combats perdurent et désormais rebelles et forces loyales s’affrontent autour du port de Brega, non loin de Ras Lanuf. La Croix Rouge parle de guerre civile et s’inquiète du nombre grandissant de victimes civiles.
Saif al Islam Kadhafi, le fils du dirigeant libyen, promet que le gouvernement n’abandonnera jamais la lutte contre les rebelles. Compte tenu de la supériorité des forces pro-gouvernementales qui ont plus de soldats et d’armes, Mouammar Kadhafi devrait être en mesure de mettre fin à l’insurrection, estime le directeur des services de renseignement américains, James Clapper.
L’OTAN, envisage « toutes les options militaires » a déclaré le Secrétaire à la Défense Robert Gates, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles. Il a cependant précisé qu’aucune mesure ne sera prise sans l’autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU, y compris la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne.
Pour l’heure, l’OTAN compte repositionner ses navires plus près de la Libye en Méditerranée, a-t-il annoncé.
En la matière, la France est allée un peu plus loin en reconnaissant le Conseil National de Transition, mis sur pied par les insurgés, comme "représentant légitime du peuple libyen". Paris compte donc échanger des ambassadeurs avec le Conseil base à Benghazi.