Entre avril et juin, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a crû de 1,4% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, après seulement 0,8% au 1er trimestre.
La précédente estimation pour le 2e trimestre avait évalué l'expansion à 1,1%. Les analystes s'attendaient à une révision à 1,3%.
Deux bonnes nouvelles expliquent cette révision en hausse: les investissements des entreprises dans les structures et les équipements ont été moins mauvais que précédemment estimés et les exportations ont progressé davantage).
Le recul des stocks également, notamment dans l'agriculture, a été moins important que précédemment évalué.
Le ministère du Commerce publiera le 28 octobre, sa première estimation de la croissance du 3e trimestre et les économistes assurent que le rythme d'expansion devrait s'être accéléré entre juillet et septembre.
La publication interviendra un peu plus d'une semaine avant l'élection présidentielle américaine.
Il pourrait atteindre 2,8% en rythme annuel si l'on en croit la projection de la banque de Réserve fédérale d'Atlanta.
Au 2e trimestre, les dépenses des ménages, locomotive traditionnelle de la croissance de la première économie mondiale, ont progressé de 4,3%, affichant de loin le meilleur trimestre depuis fin 2014.
Les Américains se sont notamment rués sur les biens de consommation dont les achats ont grimpé de 7,1%, la plus forte hausse enregistrée depuis près de six ans.
Même si la chute des investissements des entreprises a été moins sévère que précédemment estimée, elle reste la plus importante depuis 7 ans, au coeur de la récession.
Malgré un dollar relativement fort, les exportations sont retournées dans le vert entre avril et juin après trois trimestres en territoire négatif.
L'investissement résidentiel a marqué un coup d'arrêt et l'Etat et les collectivités locales n'ont guère aidé à la croissance au 2e trimestre, les dépenses publiques ayant reculé de 1,7%, leur plus faible performance en deux ans et demi.
Pour l'ensemble de l'année, la croissance du PIB américain ne devrait pas dépasser 1,8%, a récemment estimé la banque centrale américaine (Fed) révisant en baisse de 0,2 point sa projection.
Ce serait le rythme d'expansion le plus modéré depuis 2013.
Avec AFP