Le régime actuel de sanctions devait s'achever cette fin d'année.
Le Sénat a voté à 99 voix pour, zéro contre, afin de proroger des sanctions qui ne sont pas liées à l'accord sur le nucléaire iranien adopté mi-2015.
Barack Obama devrait signer la mesure, selon un responsable de la Maison Blanche.
Les sénateurs démocrates Dianne Feinstein et Tim Kaine ont souligné que même si M. Obama lève certaines sanctions dans le cadre de l'accord signé en 2015, "une loi sur ces sanctions doit rester en vigueur pour permettre de les réinstaller immédiatement si l'Iran viole l'accord".
La prorogation des sanctions illustre la volonté du Congrès d'appliquer strictement l'accord. Il y aura "immédiatement des conséquences si l'Iran brise les termes de l'accord, notamment par le biais d'une réimposition des sanctions", ont-ils ajouté.
Le texte prévoit des pénalités pour le secteur bancaire, ainsi que pour les industries de l'énergie et de la défense.
La semaine passée le guide suprême iranien Ali Khamenei avait affirmé que l'Iran "réagira certainement" à une prorogation des sanctions américaines, estimant que ce serait "une violation" de l'accord nucléaire.
"L'accord nucléaire de doit pas devenir un outil pour mettre la pression sur le peuple iranien", avait-il ajouté.
Le président élu Donald Trump a vivement critiqué cet accord durant sa campagne et plusieurs membres de son équipe y sont opposés, notamment le directeur de la CIA qu'il a nommé, Mike Pompeo.
Les Etats-Unis ont suspendu les sanctions anti-iraniennes liées au nucléaire, mais en imposent d'autres liées au non-respect des droits de l'homme par Téhéran, à son soutien au "terrorisme" au Moyen-Orient et à son programme de missiles balistiques.
L'ensemble des sanctions américaines, imposées depuis 1996, est renouvelé tous les dix ans.
Avec AFP