Le débat, consacré à la politique intérieure et internationale, opposait le gouverneur républicain de l'Indiana Mike Pence, 57 ans, et le sénateur démocrate de Virginie Tim Kaine, 58 ans, deux politiciens expérimentés mais peu connus, qui sont immédiatement passés à l'offensive, le premier contre Hillary Clinton, l'autre contre Donald Trump.
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Mike Pence a dénoncé la "politique étrangère faible" de Hillary Clinton, du temps où elle était secrétaire d'Etat, qui a plongé selon lui le Moyen-Orient dans la tourmente. Tim Kaine a éreinté Donald Trump, un homme qui "se fait passer toujours en premier" et a "construit sa carrière d'homme d'affaires sur le dos des petites gens". Il a aussi rappelé que M. Trump avait pendant des années "scandaleusement menti" sur le lieu de naissance du président Obama.
"Je ne peux pas imaginer comment le gouverneur Pence peut défendre le style égocentrique de Donald Trump, bâti sur les insultes", a-t-il ajouté.
Chacun a essayé de montrer à quel point leur vision de l'Amérique était différente, cherchant à valoriser son candidat, critiquant le programme de son rival, à cinq semaines de l'élection présidentielle du 8 novembre. Ils se sont vivement opposés sur l'économie, la sécurité, l'immigration et la politique étrangère.
La tâche était plus difficile pour Mike Pence après une semaine extrêmement difficile pour Donald Trump, en baisse sensible dans les sondages après un premier débat présidentiel médiocre le 26 septembre.
Apprécié des républicains au Congrès (il a siégé douze ans à la Chambre des représentants) Mike Pence, aussi calme et discipliné que Donald Trump est impétueux, devait absolument rassurer des républicains sur la personnalité de son colistier, le présenter comme l'homme du changement auquel aspirent les Américains.
"Le débat sera un contraste entre notre campagne de grandes idées et solutions audacieuses, face à la petite campagne mesquine de Clinton, complètement bloquée dans le passé", avait déclaré Donald Trump mardi.
Il avait promis de tweeter durant les 90 minutes du débat.
Tim Kaine, affable et expérimenté --il a été gouverneur de Virginie de 2006 à 2010--, semblait avoir une tâche plus facile mardi soir, et il n'a pas hésité à interrompre fréquemment son adversaire.
Le débat de mardi était le seul entre les deux candidats à la vice-présidence, dont le rôle principal sera, pour celui qui gagne le 8 novembre, de remplacer le président en cas de décès ou de démission.
Il sera suivi dimanche par le deuxième débat présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump.
Historiquement, le débat des candidats à la vice-présidence a rarement eu un impact sur le choix des électeurs.
Avec AFP