Les Etats-Unis cherchent à confirmer la mort du numéro 2 d'Al-Qaïda en Syrie

Bombardements en Syrie (archives - 2012).

Les Etats-Unis cherchent à confirmer la mort du numéro 2 d'Al Qaïda en Syrie, Abou Kheir Al Masri, a indiqué un responsable américain, après des informations selon lesquelles il a été tué lors d'un bombardement.

Ce responsable, qui s'exprimait sous condition d'anonymat, a précisé que les agences américaines étaient mobilisées pour confirmer la mort du chef djihadiste.

Al Masri aurait été tué récemment près d'Idleb au nord ouest de la Syrie.

Abou Kheir Al Masri, 59 ans, est le gendre du fondateur d'Al Qaïda, Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan en mai 2011, et il est soupçonné d'être l'adjoint du dirigeant actuel du groupe jihadiste, Ayman al-Zawahiri, Egyptien lui aussi.

Selon le Soufan Group, fondé par un ancien agent du FBI qui a traqué les hauts responsables d'Al Qaïda et en a interrogé plusieurs, c'est dans la maison d'Al Masri à Kaboul que le cerveau présumé des attaques du 11-Septembre, Khaled Cheikh Mohammed, est venu présenter son plan.

Al Masri a été emprisonné entre 2003 et 2015 en Iran, avant de faire l'objet d'un échange de prisonniers contre un diplomate iranien détenu par Al Qaïda au Yémen.

Si elle est confirmée, sa mort serait "le plus gros coup porté à Al Qaïda depuis l'élimination de Nasir al-Wuhayshi au Yémen en juin 2015", estime Charles Lister du Middle East Institute, un centre de recherche basé à Washington.

Nasir al-Wuhayshi était le chef d'Al Qaïda dans la péninsule arabique.

Al Masri fait partie de la "royauté jihadiste" en tant que membre de la "Shura" d'Al Qaïda, l'organe de commandement central du groupe, ajoute Charles Lister pour qui sa mort appellera "presque certainement" une riposte des jihadistes "depuis la Syrie ou autre part dans le monde".

Donald Trump a fait de l'éradication de "l'extrémisme radical islamique" l'une de ses priorités.

Le Pentagone a transmis lundi au président américain une série d'option pour intensifier la lutte contre le groupe Etat islamique.

Avec AFP