Aucune preuve que Trump ait été placé sous écoute selon le comité de renseignement du Congrès

Donald Trump et Barack Obama le 21 janvier 2017 à Washington DC.

Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Devin Nunes, a déclaré qu'aucune preuve n'avait été trouvée sur les écoutes présumées de Donald Trump mises en place par Barack Obama.

Des élus spécialisés dans le renseignement au Congrès américain ont affirmé mercredi ne pas disposer de preuves soutenant les accusations de mise sur écoutes lancées par le président américain Donald Trump contre son prédécesseur Barack Obama.

"Nous n'avons aucune preuve que cela ait eu lieu", a déclaré Devin Nunes lors d'une conférence de presse. Le président républicain de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, qui enquête sur l'interférence présumée de la Russie dans la campagne présidentielle américaine.

Sur la base des discussions qu'il a eues sur ce dossier, M. Nunes a rapporté qu'il ne pensait "pas qu'il y ait eu une réelle mise sur écoute de la Trump Tower" à New York, où résidait Donald Trump avant son élection.

"Je n'ai vu à ce jour aucune preuve soutenant les allégations du président Trump selon lesquelles lui et ses proches ont été mis sur écoutes à la Trump Tower" par Barack Obama, a renchéri le chef de file des démocrates au sein de la même commission, Adam Schiff, lors d'une conférence de presse commune.

Le directeur du FBI, James Comey, témoignera lors de l'audience du 20 mars.

Le FBI informera également le Comité judiciaire du Sénat mercredi après-midi, a déclaré à CNN un assistant de Chuck Grassley, président du Comité.

Mardi, Sean Spicer avait déclaré que Donald Trump était très confiant sur les preuves qui allaient pouvoir être apportées au dossier.

Dans une série de tweets le 4 mars, Donald Trump avait accusé Barack Obama d'avoir mis ses lignes téléphoniques sur écoute avant le scrutin du 8 novembre.

"Comment le président Obama a-t-il pu tomber assez bas pour mettre mes téléphones sur écoute pendant la période sacrée des élections. C'est Nixon/Watergate", avait-il ajouté, qualifiant son prédécesseur de "personne malfaisante (ou malade)".

Ces allégations avaient suscité des interrogations parce qu'en tant que président, Donald Trump a accès à des informations classées qui auraient pu soutenir ses propos.

Donald Trump avait lancé ces accusations après la publication, par des médias conservateurs, d'allégations similaires, suggérant que le président s'était inspiré de ces médias --ce que la Maison Blanche n'a jamais démenti.

Barack Obama a tout démenti mais Donald Trump a demandé au Congrès d'enquêter.

"Cela m'inquiète beaucoup que le président puisse lancer une telle accusation sans fondement", a ajouté M. Schiff.

MM. Nunes et Schiff ont précisé qu'ils ne s'attendaient pas à ce que le directeur du FBI, James Comey, qui doit témoigner lundi devant leur commission, apporte des preuves.

Mais les deux élus espèrent des progrès dans leur enquête sur l'interférence de la Russie, notamment sur le nombre de personnes liées à la campagne du républicain qui auraient été mises sur écoutes à ce sujet.

Le directeur de l'agence chargée d'intercepter les communications, la NSA (National Security Agency), Michael Rogers, sera aussi entendu lundi.

Une autre audition est prévue le 28 mars.