Deux hommes ont été arrêtés vendredi dans le cadre d'une opération de recherche qui durait depuis plusieurs mois pour retrouver un enfant de 3 ans, retrouvé mort, avait annoncé mardi le bureau du shérif du comté de Taos.
L'enquête des forces de l'ordre avait débuté en décembre 2017, dans le comté de Jonesboro, en Géorgie, où Siraj Wahhaj était soupçonné d'avoir enlevé son fils Abdul-Ghani.
La mère avait affirmé à la police que l'enfant -qui souffrait d'épilepsie ainsi que de problèmes cognitifs et de développement- était allé au parc avec son père, mais qu'il n'était jamais revenu.
Le shérif Hogrefe avait obtenu le 2 août un mandat de perquisition pour un "campement de fortune entouré de pneus et d'un chemin de terre", où le père de 39 ans était supposé se cacher en compagnie d'un autre homme, identifié comme Lucas Morten.
Lors de l'opération policière menée le lendemain, les deux hommes ont été découverts à proximité, au milieu des buissons du désert du Nouveau-Mexique, avec un fusil semi-automatique AR-15, cinq chargeurs de 30 balles pleins et quatre pistolets chargés.
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M. Morten a été inculpé pour avoir hébergé un fugitif et Siraj Wahhaj a été placé en détention en vertu du mandat d'arrêt émis en Géorgie pour enlèvement d'enfant.
L'homme est "un danger pour la communauté", a indiqué le bureau du procureur du 8e district du Nouveau-Mexique dans un document de justice consulté par l'AFP.
"Un tuteur temporaire de l'un des enfants a déclaré que l'accusé avait entraîné l'enfant à tirer avec un fusil d'assaut pour se préparer à de futures fusillades en milieu scolaire", précise cette même source.
Trois femmes considérées comme étant les mères des onze enfants, âgés de un à 15 ans --tous pris en charge par les autorités--, ont également été arrêtées, puis libérées en attendant la suite de l'enquête.
Mais Abdul-Ghani n'a pas été retrouvé à cette occasion. Après l'interrogatoire des suspects vendredi et samedi, les policiers sont retournés sur place. Et ils ont retrouvé ses restes.
Sa mère avait expliqué aux autorités que le père souhaitait exorciser son fils, dont il pensait que les problèmes de santé étaient dus à un démon.
Le campement, confectionné avec des palettes de bois, des bâches en plastique et autres déchets, disposait de peu de nourriture et d'eau. Ses occupants n'avaient pas de chaussures et étaient vêtus de guenilles.
Avec AFP