Washington "inquiet" de la libération d'un responsable présumé des attentats de Bombay

Hafiz Saeed, prechant dans une mosquee de Lahore, le 24 novembre 2017. (AP Photo/K.M. Chaudary)

La diplomatie américaine s'est dite "profondément inquiète" vendredi de la libération par les autorités pakistanaises d'un des responsables présumés des attentats de Bombay en 2008, également dirigeant du groupe extrémiste Jamaat-ud-Dawa.

Hafiz Saeed, dont la justice pakistanaise a ordonné la libération cette semaine, avait été assigné à résidence en janvier dernier.

"Les Etats-Unis sont profondément inquiet que le responsable du Lashkar-e-Taiba (LeT, une organisation classée terroriste par Washington, Ndlr) Hafiz Saeed ait été libéré de son assignation à résidence", a écrit la porte-parole du département d'Etat dans un communiqué.

"Le gouvernement pakistanais devrait s'assurer qu'il soit arrêté et inculpé pour ses crimes", poursuit le communiqué.

Depuis 2012, les Etats-Unis ont offert une récompense de 10 millions de dollars pour toute information conduisant à l'arrestation ou à la condamnation d'Hafiz Saeed, désigné à titre individuel comme un "terroriste international" par le Trésor américain en 2008.

Avant son assignation à résidence début 2017, Hafiz Saeed, l'un des hommes les plus recherchés par New Delhi, vivait en totale liberté au Pakistan, d'où il appelait régulièrement au jihad contre l'Inde.

Les attentats de Bombay, qui ont été perpétrés devant les caméras de télévision du monde entier, ont fait 166 morts en 2008. Pendant trois jours, des commandos indiens avaient combattu pour reprendre le contrôle de différents points de la ville aux assaillants.

Le Jamaat-ud-Dawa, classé comme organisation terroriste par l'ONU, est considéré par New Delhi comme une vitrine du LeT, accusé d'être derrière les attentats de Bombay. Il est populaire au Pakistan pour ses levées de fonds à des fins humanitaires après des catastrophes naturelles.

Avec AFP