L'Angola suspend ses vols régionaux, a annoncé la compagnie nationale aérienne, devenant le premier pays membre de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à prendre une telle mesure depuis l'annonce de la découverte du variant Omicron par l'Afrique du sud.
La compagnie publique TAAG a annoncé samedi qu'elle suspendait jusqu'à nouvel ordre tous ses vols vers le Mozambique, la Namibie et l'Afrique du Sud à partir de ce dimanche.
Par ailleurs, le gouvernement a pris la décision d'interdire temporairement les liaisons aériennes vers le Botswana, l'Eswatini, le Lesotho, le Mozambique, la Namibie et le Zimbabwe, selon un communiqué.
L'OMS pas en faveur
Le nouveau variant a été classé comme "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'organisation a toutefois déconseillé les restrictions sur les voyages et estimé qu'il faudra "plusieurs semaines" pour comprendre la virulence du nouveau variant.
Si de nombreux pays dans le monde - dont les États-Unis - ont malgré tout très vite annoncé des restrictions drastiques de voyages pour isoler l'Afrique du sud et sept autres pays, la plupart des pays africains ont jusqu'à présent maintenu leurs frontières ouvertes.
Avec l'Angola, seuls l'île Maurice, le Maroc et les Seychelles ont pris des mesures.
Washington dit merci à Pretoria
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est entretenu samedi avec le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, pour lui témoigner sa "reconnaissance" et "féliciter" les scientifiques sud-africains pour l'"identification rapide" de la variante Omicron.
Sur le terrain en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a convoqué une réunion du Conseil national sur le coronavirus pour déterminer quelles actions entreprendre pour faire face à cette nouvelle urgence.