"Je ne m'attends certainement pas à ce que ce gouvernement dialogue directement avec Maduro", a dit le porte-parole du département d'Etat Ned Price devant la presse. "Nous ne nous attendons certainement à aucun contact avec Maduro dans un avenir proche", a-t-il ajouté, dans la droite ligne de la position du précédent gouvernement de Donald Trump.
"Nicolas Maduro est un dictateur, cela ne fait aucun doute", a encore insisté Ned Price.
L'administration Biden avait déjà dit qu'elle considérait l'opposant Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela -- comme l'administration Trump.
Le porte-parole a expliqué que l'objectif était de "soutenir une transition démocratique pacifique au Venezuela, à travers des élections présidentielle et législatives libres et justes", et cela en travaillant avec les alliés latino-américains et européens.
Depuis trois ans, les Etats-Unis ont multiplié les pressions diplomatiques et les sanctions économiques pour chasser Nicolas Maduro du pouvoir, sans succès.
Le département d'Etat a néanmoins fait état d'un rupture avec la politique du précédent gouvernement américain.
Ned Price a ainsi confirmé que les Etats-Unis entendaient désormais garantir aux quelques 200.000 Vénézuéliens qui se trouvent sur leur territoire le "statut de protection temporaire" qui protège d'une expulsion et octroie un droit de travail.
Donald Trump, malgré sa ligne dure contre Nicolas Maduro, a toujours refusé d'étendre ce statut aux Vénézuéliens, en raison de sa politique anti-immigration.