Le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) a remporté 142 des 156 conseils municipaux pour lesquels les résultats sont déjà connus, a annoncé la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena.
Jusqu'à présent, l'opposition contrôlait environ un quart des 335 conseils municipaux que compte le Venezuela.
Avant le scrutin, les principaux partis de l'opposition avaient été exclus des élections municipales par le CNE, au motif qu'ils avaient boycotté l'élection présidentielle du 20 mai dernier, lors de laquelle M. Maduro a obtenu un nouveau mandat.
Sur 20,7 millions d'électeurs inscrits, seuls 5,6 millions ont voté dimanche, soit un taux d'abstention de 72,6%. De nombreux bureaux de vote sont restés déserts.
Mme Lucena s'est félicitée d'"une journée tranquille de civisme et d'exercice de la démocratie". Et le président Maduro, après avoir voté dans l'ouest de Caracas, s'est réjoui que les Vénézuéliens aient exercé "leur droit de voter librement".
Depuis Bogota, où il vit en exil, l'opposant Julio Borges, ancien président du Parlement, s'est insurgé contre les conditions du scrutin. "Les +élections+ d'aujourd'hui sont une farce à laquelle le pays ne croit pas, c'est pour cela que les bureaux de vote sont vides", a-t-il écrit sur Twitter.
Une électrice âgée de 56 ans, Beatriz Pallares, a déploré "un jour triste, parce que les gens ont décidé de ne pas voter". Elle était venue voter dans un bureau désert de Chacao, un quartier de Caracas connu comme un bastion de l'opposition. "Jamais je ne céderai mes droits", a-t-elle déclaré à l'AFP.
On pouvait voir des bureaux également vides dans divers quartiers de Caracas.
M. Maduro doit entamer un nouveau mandat présidentiel de six ans le 10 janvier en conséquence de sa victoire à l'élection présidentielle du 20 mai, dont le résultat n'a pas été reconnu par les Etats-Unis, l'Union européenne et la plupart des pays d'Amérique latine.
Les élections municipales se sont tenues dans un contexte économique désastreux pour le Venezuela, miné par une inflation galopante, les pénuries et la cherté de la vie, en particulier pour les produits alimentaires et les médicaments.
Au moins 2,3 millions de Vénézuéliens ont quitté le pays depuis 2015.
Avec AFP