Maradona "soldat" de Maduro pour le dernier meeting de campagne au Venezuela

Le président vénézuélien Nicolas Maduro lors du meeting de campagne de clôture à Caracas, le 17 mai 2018.

La légende du football argentin Diego Maradona a apporté un vibrant soutien au président vénézuélien Nicolas Maduro, se présentant comme son "soldat" à l'occasion de son dernier meeting de la campagne présidentielle avant le scrutin de dimanche.

En bermuda et brandissant un drapeau vénézuélien, l'ancien capitaine de l'équipe d'Argentine championne du monde 1986 est monté à la tribune au côté de M. Maduro devant des milliers de partisans sur l'avenue Bolivar dans le centre de Caracas.

Installé à la gauche du président sortant pendant son discours, Maradona s'est montré particulièrement en verve, esquissant des pas de danse sur la chanson de campagne de Nicolas Maduro.

L'ancien joueur, 57 ans, s'est présenté comme un "soldat" du chef de l'Etat vénézuélien auquel il a rendu visite à de nombreuses reprises afin de lui demander de ne pas "ployer le genou" devant ses adversaires.

"Nous sommes les soldats de Nicolas", avait déclaré Maradona en fin d'année dernière à l'occasion d'un match de football avec le président, qu'il avait félicité pour avoir survécu à quatre mois de manifestations pour le déloger du pouvoir, qui avaient fait 125 morts.

Maradona entretenait des liens d'amitié étroits avec l'ancien président Hugo Chavez, mort en 2013, comme avec le leader de la révolution cubaine Fidel Castro, décédé en 2016.

Nicolas Maduro, qui a été élu en 2013 après le décès de Hugo Chavez, se présente pour un nouveau mandat le 20 mai.

L'élection présidentielle, considérée comme illégitime par le Groupe de Lima, les Etats-Unis et l'Union européenne, est boycottée par la Table de l'unité démocratique (MUD), coalition de l'opposition vénézuélienne qui a refusé de participer à un processus qu'elle qualifie de "show frauduleux".

M. Maduro et son principal rival Henri Falcon ont tenu jeudi leur dernier meeting de campagne avant le scrutin de dimanche, appelant à chacun à voter en dépit de cet appel au boycott.

Avec AFP