Houcine Arfa, ancien conseiller en sécurité du président malgache Hery Rajaonarimampianina, a été condamné en première instance à trois ans de prison, notamment pour usurpation de fonction et extorsion de fonds. Il a fait appel de cette condamnation.
Le procès en appel s'est déroulé vendredi à Antananaviro par contumace, Houcine Arfa étant désormais en France.
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Le 28 décembre, il avait profité d'une visite à l'hôpital à Antananarivo pour s'évader. Il avait ensuite quitté Madagascar en pirogue jusqu'à l'île française de Mayotte, avant de regagner la métropole, une affaire qui fait énormément de remous sur la Grande Ile.
Vendredi ni la partie civile, ni le ministère public n'a demandé une aggravation de la condamnation prononcée en première instance. En conséquence, la peine d'Houcine Arfa devrait être soit confirmée, soit réduite en appel.
Les juges ont mis l'affaire en délibéré au 13 avril.
Vendredi, l'avocat de la défense n'a pas pris la parole au tribunal, annonçant qu'il abandonnait l'affaire, en raison de la non-comparution, selon lui, de trois autres prévenus dans ce dossier.
Parmi les co-prévenus, figurent un avocat, un gendarme et un député qui n'ont jamais été cités devant la barre, a affirmé maître Santanavalona Rajaonarison à la presse.
"Pour éviter l'expérience malheureuse" où Houcine Arfa a été poursuivi seul en première instance, "on a essayé de rectifier le tir en appel (...) dans un souci de procès équitable et juste", a-t-il expliqué.
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"Puisque cela n'a pas pu se produire, (..) l'avocat d'Houcine Arfa va abandonner le dossier", a-t-il ajouté.
A la barre vendredi, trois entrepreneurs d'une même famille malgache ont affirmé avoir été victimes d'une tentative de kidnapping organisé par Houcine Arfa et d'une tromperie de sa part, lors d'une commande de matériel électronique pour le compte de la présidence de la République.
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Depuis son évasion, le Français a affirmé à plusieurs reprises à la presse avoir été informé, pendant son séjour malgache, de crimes et délits impliquant l'entourage présidentiel qui a, selon lui, tenté de le faire taire en le faisant emprisonner.
Il a également accusé la ministre malgache de la Justice, Elise Alexandrine Rasolo, et la procureure d'Antananarivo, Odette Balsam Razafinoelisoa, d'avoir touché des pots-de-vin pour permettre son évasion.
Avec AFP