L'année budgétaire a commencé le 1er octobre dernier, mais les parlementaires se sont montrés incapables jusqu'à présent de s'entendre sur le montant et la ventilation des dépenses fédérales pour toute l'année. Le Congrès finance donc depuis toute l'administration fédérale quelques semaines à la fois, au même rythme que la période précédente, sans pouvoir faire adopter les réformes structurelles voulues par le nouveau pouvoir.
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En échange de l'augmentation forte du budget de la défense, les démocrates exigent en effet que le reste des dépenses intérieures connaissent une hausse équivalente. Ils utilisent également l'échéance pour tenter d'arracher la régularisation de centaines de milliers de jeunes sans-papiers. Jusqu'à présent en vain.
Mais l'opposition a son mot à dire car elle dispose d'une minorité de blocage au Sénat, la chambre haute du Congrès, où une majorité qualifiée de 60 voix sur 100 est requise. Les républicains n'y disposent que de 51 sièges.
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Si le Congrès ne vote pas de crédits de fonctionnements, l'Etat fédéral doit "fermer" et renvoyer chez eux les fonctionnaires jugés non essentiels. C'est arrivé pendant trois jours en janvier, et pendant plus de deux semaines en 2013, ce que les Américains appellent un "shutdown".
A court de temps, la Chambre des représentants a prévu de voter dès mardi sur un texte qui financerait l'Etat fédéral jusqu'au 23 mars mais le Pentagone jusqu'à la fin de l'année fiscale, soit jusqu'au 30 septembre.
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La mesure passera ensuite au Sénat, où la minorité démocrate devrait demander à nouveau l'égalité de traitement entre la défense et le reste du budget. Ce qui provoquera un nouvel aller-retour entre les deux chambres.
Quoiqu'il arrive, la date-butoir est jeudi soir à minuit.
Avec AFP