Il s'agit du 13e veto de la Russie à une résolution sur la Syrie depuis le début du conflit en 2011. La Guinée équatoriale, membre non permanent, s'est abstenue lors du vote.
Le texte a fait l'objet de négociations pendant une quinzaine de jours. La Russie a plaidé en vain pour que le cessez-le-feu comprenne des exemptions pour les "opérations terroristes" menées dans la province d'Idleb (nord-ouest).
Inacceptable pour les auteurs de la résolution car cela aurait ouvert à de multiples interprétations et aurait conduit à de possibles nouvelles attaques de sites civils en Syrie. Les trois co-auteurs avaient accepté une mention évoquant des "mesures terroristes" sous condition qu'elles respectent le droit international, a souligné l'Allemagne.
L'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a dénoncé "la flambée d'activisme humanitaire" des autres membres du Conseil de sécurité à chaque avancée dans la reprise de territoires par le régime syrien.
"C'est la même chanson, les terroristes se transforment en représentants de l'opposition", a ironisé le diplomate. "La résolution était d'emblée vouée à l'échec et vous divisez délibérément le Conseil de sécurité", quelques jours avant le début de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement, a-t-il accusé.
Des frappes sporadiques se poursuivent à Idleb après quatre mois de bombardements du régime syrien. L'ONU ne cesse depuis le printemps de mettre en garde contre la dégradation de la situation humanitaire dans cette province où vivent quelque 3 millions de personnes dont 1 million d'enfants.