Les invalidations touchent une dizaine d'élus proches de l'opposant Moïse Katumbi, huit élus du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l'ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba et deux élus proches de l'ex-candidat à la présidentielle Martin Fayulu, selon ce décompte.
Ces invalidations ont bénéficié à des anciens ministres et ex-gouverneurs de la coalition politique de l'ex-président de la République Joseph Kabila, le Front commun pour le Congo (FCC).
C'est le cas des ministres Lumeya Dhu Maleghi (Affaires foncières) Omer Egbake (Urbanisme), Marcel Ilunga Leu (Industrie) et Constant Lomata (gouverneur Tshopo), qui deviennent députés.
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Les décisions de la Cour constitutionnelle congolaise dans le cadre des contentieux électoraux sont définitives. La Cour a examiné plus d'un millier de recours.
Le MLC de M. Bemba, qui doit revenir de Belgique à Kinshasa le 23 juin, doit réagir dans la journée, a appris l'AFP auprès d'une de ses cadres.
L'avocat et président de l'Association pour l'accès à la justice (Acaj), Me Georges Kapiamba, a confirmé le chiffre d'une "vingtaine" de députés d'opposition invalidés.
"Ça démontre tout simplement que les responsables de la justice continuent d'obéir aux diktats de ceux qui les avaient mis en place, c'est-à-dire les anciens dirigeants qui sont membres du FCC. Ils n'obéissent pas au droit, ni à la loi", a réagi Me Kapiamba.
Lire aussi : Gouvernement en RDC: négociations entre pro-Tshisekedi et pro-Kabila toujours en coursL'ex-président Kabila a officiellement transmis le pouvoir le 24 janvier à l'opposant Félix Tshisekedi, proclamé vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre.
Les partisans de M. Kabila ont cependant conservé une majorité de plus de 300 à 350 députés sur 500 à l'Assemblée nationale, d'après ces mêmes résultats de la commission électorale contestés par une partie de l'opposition.
Le parti de M. Tshisekedi, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a gagné un siège au détriment du MLC, d'après le décompte de l'AFP.
Les coalitions politiques de MM. Kabila et Tshisekedi sont supposés s'entendre sur la constitution d'un gouvernement où les pro-Kabila auraient la majorité des postes.