La province d'Idleb et des territoires adjacents, notamment dans la province voisine de Hama, sont dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda), qui ont renforcé en début d'année leur emprise sur le secteur.
Les prorégime ont "progressé en direction de deux villages et d'une colline aux mains des jihadistes dans le nord de la province de Hama", déclenchant de "violents combats" avec le HTS et un groupe jihadiste allié, le Parti islamique du Turkestan, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Lire aussi : Baghdadi, chef de l'EI, apparaît sur un enregistrement vidéoQuinze jihadistes ont été tués de même que 11 combattants prorégime, a-t-il ajouté.
A Damas, l'agence officielle Sana a rapporté des "opérations intensives" menées par l'armée contre des positions "des groupes terroristes" à Hama et Idleb.
Plus tôt dans la journée, quatre civils ont été tués dans des raids russes ou des tirs d'artillerie du régime dans la province d'Idleb, selon l'OSDH.
Lire aussi : Syrie : 10 civils tués dans des raids aériens russes à IdlebAu moins cinq hôpitaux et un centre médical ont été touchés ces derniers jours par des bombardements imputés pour certains à Moscou par l'ONG.
Des habitants du sud d'Idleb ont fui les combats à bord de dizaines de camionnettes chargées de matelas et autres effets personnels, pour se rendre dans des secteurs plus au nord, relativement épargnés, selon un correspondant de l'AFP sur place.
Dans un village, où des habitations sont en ruines, un homme ayant perdu sa femme, sa belle-fille et ses deux petits-enfants durant des bombardements nocturnes charge une camionnette pour fuir. "Je ne sais pas encore où je vais".
Près de 140.000 personnes ont été déplacées depuis février par les combats dans la région, selon l'ONU.
Depuis septembre 2018, Idleb fait l'objet d'un accord négocié par Moscou et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs jihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.
Cet accord a permis d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne, mais le régime a continué d'y mener des frappes, devenues plus régulières depuis février.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts.