Le calme est progressivement revenu à Tel Aviv après une violente manifestation de Falachas, des juifs originaires d'Ethiopie, réprimée dimanche soir par la police.
Les manifestants dénonçaient ce qu'ils considèrent comme un racisme anti-noir de la part des forces de l'ordre, après la diffusion d'une vidéo montrant des policiers bousculant, puis frappant à coups de poings un soldat d'origine éthiopienne, dénommé Damas Pakada.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a lancé un appel au calme, doit rencontrer lundi le soldat et des représentants de la communauté juive d'origine éthiopienne. « Toutes les revendications seront étudiées mais la violence et de tels troubles n'ont pas leur place », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les policiers israéliens ont chargé à cheval et fait usage de grenades lacrymogènes dimanche soir, tandis qu’ils essuyaient des jets de pierres et de bouteilles.
Selon Reuters, les autorités ont fait état d’une cinquantaine de policiers et de 12 manifestants blessés ainsi que de 43 interpellations.
Les Falachas, qui sont 135.500 sur huit millions d'Israéliens, se plaignent depuis longtemps d'être victimes de discriminations et de racisme.
Jeudi dernier, une première manifestation survenue suite à la diffusion de la vidéo montrant les policiers brutalisant l’officier israélien, avait déjà dégénéré. La police a eu recours à des canons à eau pour empêcher les manifestants de s'approcher de la résidence du Premier ministre. Une dizaine de blessés ont été signalés.
Les autorités ont promis des sanctions contre les agresseurs de Damas Pakada. Deux policiers ont été suspendus.
Des dizaines de milliers de juifs éthiopiens ont été amenés en Israël dans les années 1980 et 1990 grâce à des ponts aériens.
(Avec Reuters)