Wall Street, plombé par la Chine à l'ouverture lundi

Les courtiers, moroses lundi matin à Wall Street (AP Photo/Richard Drew)

Avec ce nouveau recul, les indices américains s'enfoncent un peu plus dans une zone de correction correspondant techniquement à une baisse de plus de 10% par rapport au pic de 52 semaines.

NEW YORK (Reuters) - Les marchés américains ont ouvert lundi en très nette baisse dans le sillage des Bourses asiatiques et européennes, plombées par la chute de plus de 8% des actions chinoises et un net recul des matières premières.

L'indice Dow Jones cède 424,12 points à l'ouverture, soit 2,58%, à 16.035,63. Le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 3,03% à 1,911,13 points et le Nasdaq Composite dévisse de 8,37% à 4.312,19 points.

Avec ce nouveau recul, les indices américains s'enfoncent un peu plus dans une zone de correction correspondant techniquement à une baisse de plus de 10% par rapport au pic de 52 semaines.

L'absence de nouvelles mesures de soutien par Pékin après une chute de 11% des actions chinoises la semaine dernière a accentué les dégagements sur l'ensemble des places boursières, les matières premières et le pétrole.

Ce dernier dévisse de près de plus 4% à un plus bas de six ans et demi, pénalisant les pétrolières qui cèdent plus de 6% à l'instar d'Exxon Mobil, de ConocoPhilips ou de Chevron. Les futures sur le cuivre et l'aluminium sont au plus bas depuis 2009.

A l'ouverture des marchés américains, les Bourses européennes cèdent plus de 6,5% après alors que les marchés asiatiques sont tombés à des plus bas de trois ans avec les craintes de voir la débâcle des marchés chinois, amorcée à la mi-juin, échapper à tout contrôle.

"C'est une panique généralisée liée à la Chine", a déclaré Didier Duret, responsable des investissements chez ABN Amro. "La volatilité va persister tant qu'il n'y aura pas de meilleurs indicateurs économiques ou une action politique déterminée via un assouplissement monétaire énergique en Chine."

La chute de Wall Street souligne la montée des inquiétudes des investisseurs face au niveau des indices dans un contexte de faible croissance des bénéfices, de doutes sur la croissance mondiale et d'effondrement des prix de l'énergie.

La perspective d'un décalage dans le temps du relèvement des taux directeurs par la Réserve fédérale américaine pèse lourdement sur le dollar notamment contre le yen et l'euro, touchant un plus bas de sept mois contre la devise européenne.