Le commandement américain pour l'Afrique (Africom) a affirmé dans un communiqué disposer de "preuves claires que le groupe Wagner, parrainé et employé par l'Etat russe, a posé des mines terrestres et des engins explosifs improvisés" dans la capitale libyenne et ses environs.
"Des preuves photographiques vérifiées montrent des pièges et des champs de mines placés sans discrimination autour de la périphérie de Tripoli jusqu'à Syrte depuis mi-juin", a-t-il précisé.
Lire aussi : Impitoyables et muets, les mercenaires font leur come-back en Afrique
Le groupe Wagner, réputé proche du président russe Vladimir Poutine, affiche ainsi "un mépris total pour la sûreté et la sécurité des Libyens", a dénoncé dans le communiqué le directeur des opérations d'Africom Bradford Gering.
"Les tactiques irresponsables du groupe Wagner prolongent le conflit et sont responsables de souffrances inutiles et de la mort de civils innocents. La Russie a le pouvoir de les arrêter, mais pas la volonté", a-t-il ajouté.
Washington accuse régulièrement Moscou d'interférer dans le conflit en Libye en y introduisant des armes, dont des avions de chasse, en violation d'un embargo sur les armes décrété en 2011 par l'ONU pour le pays d'Afrique du Nord.
La Russie, aux côtés notamment des Emirats Arabes Unis et de l'Egypte, y soutient l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, qui tente depuis avril 2019 de prendre Tripoli par la force.
Son offensive a subi d'importants revers depuis le début de l'année et l'implication de la Turquie auprès de son adversaire, le Gouvernement d'union nationale (GNA) basé dans la capitale libyenne et reconnu par la communauté internationale.
La bataille s'organise désormais autour de la ville stratégique de Syrte, contrôlée par les pro-Haftar.