"Nous avons des preuves claires du fait que la Chine a déployé des missiles anti-navires et des missiles sol-air, ainsi que des brouilleurs électroniques sur les îles contestées des Spratleys en mer de Chine", a indiqué un porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Chris Logan.
"Nous avons retiré notre invitation à la Marine de la République populaire de Chine pour l'exercice" biennal Rim of the Pacific (RIMPAC), a-t-il ajouté, en référence aux plus importants exercices maritimes du monde, auxquels participent tous les deux ans près de trente pays. Ils sont prévus cette année du 27 juin au 2 août.
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"La Chine maintient que les constructions sur ces îles sont destinées à assurer la sécurité en mer, l'assistance à la navigation, la recherche et le sauvetage en mer ainsi que la protection des pêcheurs", a poursuivi le lieutenant-colonel Logan.
Mais "le déploiement de ces armements ne peut servir qu'à un usage militaire" dans une zone maritime qui voit passer près du tiers du commerce mondial, a-t-il ajouté.
La Chine a participé à deux de ces exercices dans le passé, en 2014 et en 2016. Ceux de cette année auraient marqué la troisième participation de Pékin.
"La poursuite par la Chine de la militarisation de possessions disputées dans la mer de Chine méridionale ne fait qu'attiser les tensions et déstabiliser la région", a ajouté le porte-parole du Pentagone. "Le comportement de la Chine n'est pas compatible avec les principes et les objectifs de l'exercice RIMPAC".
- Liberté de navigation -
La Chine revendique pour des raisons historiques de très nombreuses îles et récifs de la mer de Chine méridionale, notamment l'archipel des Spratleys, au nord des Philippines. Un arbitrage international de 2016 lui a cependant donné tort et des nations voisines (Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei) ont des revendications rivales, qui se chevauchent parfois.
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Pékin appuie ses prétentions de souveraineté en renforçant par remblaiement des îlots et récifs qu'il contrôle. Il y construit des installations civiles mais aussi des pistes d'atterrissage capables d'accueillir des avions militaires.
"L'atterrissage d'un bombardier chinois sur l'île aux Bois a également fait monter les tensions", a noté le porte-parole du Pentagone. L'île aux Bois (île Woody en anglais ou Yongxing en chinois), est la principale base chinoise dans l'archipel des Paracels, également revendiquée par le Vietnam et Taïwan.
Le régime communiste s'est attiré une volée de protestations, notamment de la part des Etats-Unis, du Vietnam et des Philippines, en organisant vendredi des exercices militaires dans les eaux contestées de mer de Chine méridionale. En cause: une série de décollages et d'atterrissages effectués par des bombardiers à longue portée et à capacité nucléaire H-6K.
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Washington et d'autres pays occidentaux ont insisté sur le fait que les différends dans cette vaste région maritime devaient être réglés légalement et que la liberté de navigation devait être respectée.
"Nous avons appelé la Chine à retirer ses installations militaires immédiatement et à revenir sur sa militarisation de la mer de Chine méridionale", a conclu le lieutenant-colonel Logan.
Le premier exercice RIMPAC s'est tenu en 1971 et il a été annuel jusqu'en 1974, date à laquelle il a été décidé de ne le tenir qu'une fois tous les deux ans en raison de son ampleur. Les pays fondateurs sont les Etats-Unis, l'Australie et le Canada.
Avec AFP