Washington remet deux avions à N'Djamena

Un homme prend une photo d'un hydravion Cessna 208 Caravan 1 avant de quitter l'aérodrome de Juhu à Mumbai le 25 août 2014

Les Etats-Unis ont remis officiellement du matériel à visée militaire, dont deux avions, au Tchad, pays allié de l'Occident dans la lutte antijihadiste mais qui avait été un temps placé sur la liste noire américaine.

Les Etats-Unis ont fait don de deux avions Cessna 208B pour des missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance à l'armée de l'air tchadienne lors d'une cérémonie sur la base aérienne Adji Kossei.

Les avions avaient été livrés en décembre 2017 mais plusieurs mois ont été nécessaires à la formation des pilotes tchadiens.

>> Lire aussi : Sécurité et économie à l'ordre du jour de la visite de Buhari aux Etats-Unis

Les Etats-Unis ont également fourni une assistance pour la construction d'abris et de zones d'entretien pour les avions tchadiens. En juillet 2017, une tempête avait endommagé du matériel de l'armée nationale.

Le don atteint un montant de 43 millions de dollars, a précisé l'ambassadrice américaine Geeta Pasi, présente à la cérémonie.

Washington considère N'Djamena comme un "partenaire important" dans la lutte contre le jihadisme en Afrique, avait déclaré Rex Tillerson, alors secrétaire d'Etat américain, mi-mars à N'Djamena.

Placé en septembre 2017 sur la liste noire des Etats-Unis, le président américain ayant estimé que le Tchad "ne partage pas de manière adéquate les informations concernant la sécurité du public et le terrorisme", le Tchad en a été retiré en avril.

Allié de la France et de l'Occident dans la lutte contre les jihadistes opérant dans le Sahel, le Tchad abrite le siège du G5 Sahel et de l'opération française Barkhane.

>> Lire aussi : Levée des restrictions de voyage aux ressortissants tchadiens aux Etats-Unis

Les troupes tchadiennes participent à la lutte contre le jihadisme en Afrique au sein du G5 Sahel, de la force multinationale mixte (FMM) au Lac Tchad contre le groupe jihadiste nigérian Boko Haram et avec un contingent de Casques bleus dans la force onusienne (Minusma) au Mali.

Au Tchad, les wahabites, soutenus par des fonds venus d'Arabie saoudite, ont acquis une influence grandissante sur l'islam local ces dernières années, via leur réseau de mosquées et d'écoles coraniques.

Ce pays d'environ 1,3 million de km2 pour quelque 14 millions d'habitants, en grande partie désertique, est dirigé par le président et général Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir par la force en 1990.

>> Lire aussi : Washington lève l'interdiction de visas pour les ressortissants du Tchad

Une nouvelle Constitution a été adoptée lundi. Elle renforce les pouvoirs du président tchadien dans ce pays pauvre confronté à de graves difficultés économiques consécutives à la chute du prix du baril de pétrole en 2014.

Avec AFP