Le général Filipos, "chef d'état-major des forces armées érythréennes", est visé par ces sanctions pour son rôle de "dirigeant d'une entité engagée dans de graves violations des droits humains commises durant le conflit actuel au Tigré", selon un communiqué du Trésor américain.
L'armée érythréenne "est responsable de massacres, de pillages et d'agressions sexuelles. Les soldats ont violé, torturé et exécuté des civils", a affirmé le Trésor.
Par conséquent, tous les biens appartenant au général aux Etats-Unis "sont bloqués" et les citoyens américains ont interdiction de faire des affaires avec lui.
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"Le département au Trésor continuera d'agir contre les personnes impliquées dans de graves violations des droits humains à travers le monde, y compris dans la région éthiopienne du Tigré, où de tels actes exacerbent le conflit et la crise humanitaire en cours", selon le texte.
"Nous exhortons l'Erythrée à retirer immédiatement et de manière permanente ses forces d'Ethiopie, et pressons toutes les parties au conflit de commencer des négociations en vue d'un cessez-le-feu et de mettre fin aux violations des droits humains", ajoute-t-il.
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Le Tigré se trouve depuis plusieurs mois au cœur d'une grave crise humanitaire, selon les Nations unies, alors que l'aide internationale peine à parvenir à cette région du nord de l'Ethiopie en raison de nombreux retards et obstacles administratifs.
L'Erythrée, frontalière du Tigré au nord, est intervenue dès les premiers mois du conflit il y a huit mois pour soutenir l'armée éthiopienne dans son opération militaire contre l'ancien gouvernement régional.
Son armée est accusée d'atrocités sur les civils tigréens (exécutions sommaires, viols...), et les Etats-Unis et l'UE ont appelé de manière répétée à son départ.