Yahya Jammeh amnistie des condamnés pour son 21e anniversaire au pouvoir

Yahya Jammeh président de la Gambie

Le présidente gambien a annoncé la mesure dans un discours tenu à la place du 22 juillet et retransmis à la radio et la télévision nationale.

De nombreux condamnés, y compris à la peine capitale ou à perpétuité pour trahison, ont été gratifiés de la grâce du président gambien.

"Tous ceux qui ont été condamnés pour trahison entre 2013 et 1994 et sont dans le couloir de la mort ou purgent une peine à perpétuité sont à présent graciés", a-t-il déclaré.

Un ancien chef d'état-major du pays, le général Lang Tombong Tama, reconnu coupable avec sept autres personnes de trahison en 2010, quatre capitaines de l'armée condamnés pour tentative de renverser Yahya Jammeh en 2006, ainsi qu'un garde du corps du président, condamné en 2000 à 16 ans d'emprisonnement pour les mêmes motifs, devraient bénéficier de cette amnistie.

M. Jammeh a ordonné aux services pénitentiaires d'appliquer avant la prière musulmane du vendredi. Mais la clémence ne bénéficiera en revanche pas aux suspects de la tentative de coup d'Etat déjouée en décembre.

Des opposants gambiens vivant aux Etats-Unis sont accusés d’avoir fomenté cette tentative de coup d’Etat, le 30 décembre 2014. Mais la garde présidentielle avait repoussé l’assaut d’hommes armés contre le palais présidentiel à Banjul, alors que Yahya Jammeh était en voyage à Dubaï.

Trois soldats ont été condamnés à mort et trois autres à perpétuité le 30 mars par un tribunal militaire lors d'un procès à huis clos pour cette tentative de coup d'Etat, selon Amnesty International et des sources militaires gambiennes.

Le chef d’Etat gambien a précisé que les personnes condamnées pour meurtre qui ont purgé au moins dix ans de prison sont graciés. Mais il a exclu les auteurs de certains faits divers particulièrement atroces, d'infanticide et de viol d'enfants.

La mesure s’applique également aux condamnés pour trafic de drogue douce ou de cannabis qui ont purgé au moins trois ans de prison sont graciés, à l'exception des récidivistes. "Tous les condamnés pour trafic de drogues dures qui ont purgé au moins cinq ans sont pardonnés", a-t-il affirmé Jammeh.

Avec AFP