Le ministre saoudien, et Abdel Aziz Hamad Aluwaisheg, un haut responsable du Conseil de coopération du Golfe (CCG), "ont tous deux exprimé leur soutien au travail réalisé par les Nations unies au Yémen et aux efforts de l'émissaire" pour mettre un terme au conflit, a déclaré cette porte-parole, Eri Kaneko, lors du point-presse quotidien de l'ONU.
Ce soutien a été exprimé à Ryad à la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, au premier jour d'une visite de deux jours dans la région. La responsable de l'ONU avait été envoyée en Arabie saoudite après des accusations de partialité proférées en mai par le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à l'égard de Martin Griffiths.
Lire aussi : L'administration Trump annonce des ventes d'armes à Ryad en contournant le CongrèsLe président yéménite avait accusé le médiateur de prendre le parti des rebelles Houthis, contre lequel le gouvernement yéménite est en guerre, avec le soutien depuis 2015 d'une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite. L'ONU avait démenti tout parti pris.
Dans un communiqué lundi soir à New York, les Nations unies indiquent que Rosemary DiCarlo a ensuite rencontré à Ryad le président Hadi. Les discussions ont été "productives", indique le communiqué sans autre détail. Le Yémen doit être à nouveau discuté par le Conseil de sécurité de l'ONU le 17 juin.
Le Yémen a accusé en mai M. Griffiths de permettre aux rebelles de rester dans la ville de Hodeida (ouest) et dans son port, contrairement à ce que prévoit un accord conclu en décembre en Suède sous l'égide de l'ONU.
Les Nations unies avaient fait état le 14 mai du retrait des Houthis du port de Hodeida et de deux autres ports proches, mais des responsables gouvernementaux avaient dénoncé une "manipulation", accusant les rebelles d'en remettre le contrôle à des garde-côtes qui leur sont favorables.
Lire aussi : Les rebelles ont remis le contrôle des ports de Hodeida à la "garde côtière"Martin Griffiths est en fonction depuis février 2018. Il avait succédé au Mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, avec qui les Houthis avaient rompu les contacts. Le prédécesseur de ce dernier, le Marocain Jamal Benomar, avait démissionné en 2015 après l'entrée en guerre de l'Arabie saoudite.
Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires. Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'assistance, selon l'ONU.
Avec AFP