Zambie : arrestation d'un haut responsable de l'opposition

Le président zambien Edgar Lungu

Un haut responsable de l'opposition zambienne, Geoffrey Mwamba, accusé de former une milice en vue de l'élection présidentielle du 11 août, a été arrêté mercredi, a indiqué la police qui a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser ses partisans.

La semaine dernière, le président zambien Edgar Lungu avait accusé le Parti uni du développement (UPND), dont Geoffrey Mwamba est le vice-président, de former quelque 250 miliciens.

Le chef de l'UPND, Hakainde Hichilema, qui avait échoué de peu à la présidence en 2015 en recueillant 46,7% des suffrages, est considéré comme le principal concurrent du président Lungu pour l'élection du 11 août.

"Geoffrey Mwamba a été officiellement arrêté et inculpé pour activités illégales", a déclaré à la presse mercredi la porte-parole de la police, Charity Chanda.

Il a été libéré sous caution dans la journée et devra se présenter devant la justice le 10 mars.

Plus tôt dans la journée, la police avait dispersé, avec des gaz lacrymogènes, des partisans de Geoffrey Mwamba qui protestaient contre son arrestation.

Samedi, la police avait fait une descente dans un club de gym privé de Geoffrey Mwamba. Cette "salle de gym n'est pas normale", a affirmé mercredi le ministre de l'Intérieur, Davis Mwila. "On y a trouvé un club de golf, sept machettes, un pistolet, neuf munitions et des lance-pierres", a-t-il ajouté devant le parlement.

S'il est reconnu coupable, Geoffrey Mwamba, ancien ministre de la Défense sous le président Michael Sata (2011-2014), encourt une peine de prison d'au moins sept ans.

Hakainde Hichilema a démenti que son parti formait une milice et a fait part de sa volonté de devenir président. L'arrestation de Geoffrey Mwamba "ne va pas m'empêcher moi et mon équipe d'arriver au pouvoir pour mieux servir le peuple". "Nous sommes déterminés à prendre le pouvoir par des moyens légaux", a-t-il déclaré à l'AFP.

Avec AFP