Un haut responsable de l'opposition zambienne, Geoffrey Mwamba, arrêté à deux reprises la semaine dernière et accusé notamment de former une milice en vue de l'élection présidentielle du 11 août, a plaidé jeudi non coupable devant un tribunal de Lusaka.
Le vice-président du Parti uni pour le développement (UPND) est accusé d'avoir formé une bande de miliciens pour déstabiliser le pays en cas de défaite de son parti aux élections.
"Je nie cette accusation", a indiqué M. Mwamba devant un tribunal plein à craquer tandis que les policiers empêchaient les milliers de supporters de l'UPND qui manifestaient de pénétrer dans l'enceinte.
Vingt-et-un jeunes hommes également accusés d'activités illégales qui avaient été arrêtés dans un club de sport appartenant à M. Mwamba ont aussi plaidé non coupable.
Lors d'une opération dans ce club, la police a affirmé avoir trouvé des machettes, un pistolet, des munitions et des lance-pierres.
Le procès est prévu pour le 3 mai et l'accusé risque 7 ans de prison.
Geoffrey Mwamba assure être persécuté par le président zambien, Edgar Lungu. Vendredi, deux jours après sa libération sous caution dans cette affaire, il avait de nouveau été arrêté, accusé d'inciter à la violence après avoir déclaré vouloir "la tête" du président Lungu.
Lundi, il a été également libéré sous caution dans cette affaire, après avoir passé le week-end en prison et comparaîtra le 11 avril.
Le chef de l'UPND, Hakaine Hichilema qui avait échoué de peu à la présidence en 2015 en recueillant 46,7% des suffrages est considéré comme le principal concurrent du président Lungu pour l'élection du 11 août.
La Zambie vote un an seulement après avoir élu Edgar Lungu lors d'élections anticipées qui devaient permettre d'élire un président pour terminer le mandat de Michael Sata, décédé en octobre 2014.
Ultra-dépendante du cuivre, l'économie zambienne souffre particulièrement de la chute des cours des matières premières et connaît une inflation supérieure à 20%.
AFP