Des ONG dénoncent les violations des droits humains pendant le confinement au Zimbabwe

La situation est revenue à la normale à Harare, au Zimbabwe, pour la plupart des commerçants informels, malgré un blocage appelé par le gouvernement le mois dernier pour contenir la propagation du coronavirus, le 15 mai 2020. (Columbus Mavhunga / VOA)

Des ONG de défense des droits humains au Zimbabwe ont accusé vendredi les forces de sécurité de près de 250 cas de violences depuis le début du confinement imposé à la population pour enrayer la pandémie de coronavirus.

La responsable de leur coalition, Jestina Mukoko, s'est déclarée devant la presse "horrifiée et scandalisée" et a appelé le ministre de l'Intérieur et le chef de la Police à faire la lumière sur ces abus.

Elle-même victime dans le passé de violences de la part des forces de l'ordre, Mme Mukoko a notamment demandé "une enquête criminelle sur l'enlèvement et la torture" de trois membres du principal parti d'opposition.

Les trois jeunes femmes avaient été retrouvées la semaine dernière sérieusement blessées en bordure d'une route des faubourgs de la capitale Harare, deux jours après leur disparition lors d'une manifestation.

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Le Mouvement pour un changement démocratique (MDC) a, sur la foi de leurs témoignages, accusé la police de les avoir arrêtées, frappées et torturées.

Le gouvernement a catégoriquement nié ces allégations.

Les forces de sécurité du régime zimbabwéen sont régulièrement pointées du doigt pour la répression des activités et les violences visant l'opposition.

Le président Emmerson Mnangagwa a imposé il y a sept semaines et jusqu'à nouvel ordre un confinement pour ralentir la progression du Covid-19, à l'origine de 51 cas d'infection et 4 morts selon le dernier bilan.