Six personnes avaient été tuées et plusieurs blessées dans des affrontements avant la proclamation de l'élection contestée d'Emmerson Mnangagwa dès le premier tour, avec 50,8% des suffrages contre 44,3% pour M. Chamisa. L'armée avait notamment ouvert le feu sur des manifestants.
Interrogé par une commission d'enquête sur les événements, Nelson Chamisa, qui dirige le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a nié que les victimes aient été attaquées par ses partisans, rappelé que son parti avait souvent été dans le passé victime de la violence d'Etat.
Lire aussi : L'opposition appelle au "dialogue" pour mettre fin à la crise au Zimbabwe"La violence ne fait clairement pas partie de notre ADN. Mes mains sont propres, ma conscience est claire, mon coeur est pur", a-t-il assuré.
Nelson Chamisa a assuré que les membres du MDC qui avaient été arrêtés ce jour-là n'avaient pas participé aux manifestations, mais s'efforçaient de compiler les résultats du vote du 30 juillet.
Il a réaffirmé qu'il était convaincu d'avoir "largement remporté l'élection" et il a demandé la comparution du président Mnangagwa devant la commission, pour l'interroger sur la décision de déployer des militaires dans la rue.
Lire aussi : L'opposition attribue les difficultés économiques à la crise politique au ZimbabweLa commission, instituée par le président Mnangagwa a trois mois pour lui rendre ses conclusions.
Emmerson Mnangagwa a succédé à Robert Mugabe, qui a dirigé le Zimbabwe pendant trente-sept ans, et qui a été contraint à la démission sous la pression de l'armée, de son parti et de la rue.
M. Mnangagwa était son ancien bras droit, avant d'être limogé du poste de vice-président en octobre 2017, une décision qui avait finalement précipité la chute du plus vieux chef de l'Etat en exercice au monde.