Un magistrat de la Haute cour de Harare a accepté l'appel de l'opposant en jugeant que le rejet de sa demande par le tribunal d'instance relevait d'une "erreur judiciaire".
Il a été libéré contre une caution de 50.000 dollars zimbabwéens (600 US dollars) et doit remettre son passeport à la justice et se présenter à la police trois fois par semaine.
Jacob Ngarivhume, chef du petit parti d'opposition Transformer le Zimbabwe, avait été arrêté le 20 juillet après avoir appelé à une manifestation le 31 juillet contre la corruption supposée au sein du régime du président Emmerson Mnangagwa, ainsi que contre les effets de la crise économique et sociale qui frappe le Zimbabwe depuis un vingtaine d'années.
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Il avait été arrêté en compagnie du journaliste Hopewell Chin'ono, qui est toujours emprisonné pour les mêmes motifs. Un verdict le concernant était également attendu mercredi.
Lors de la manifestation interdite du 31 juillet, une vingtaine de personnes avaient été arrêtées, dont la célèbre écrivaine Tsitsi Dangarembga. Toutes avaient été remises en liberté sous caution peu après.
Outre la répression politique, le Zimbabwe est englué depuis une vingtaine d'années dans une crise économique catastrophique, qui se traduit par une inflation galopante et des pénuries de nombreux produits de première nécessité.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a indiqué lundi qu'il entendait envoyer rapidement à Harare une délégation pour tenter de participer à l'apaisement de la situation politique au Zimbabwe, après l'échec d'une première mission de ce type en août.