Près de quarante mineurs illégaux ont été pris au piège après l'accident survenu mercredi soir dans la ville de Bindura, à quelque 70 km au nord de la capitale Harare.
Six mineurs ont pu être dégagés des gravats et hospitalisés dans les premières heures après l'effondrement, mais l'activité des secouristes a ensuite été ralentie par des fortes pluies qui ont entraîné des inondations.
Lire aussi : Zimbabwe: au moins 40 mineurs pris au piège après l'effondrement d'une mine"Le corps d'un homme a été retrouvé cet après-midi dans les décombres d'un tunnel effondré", a tweeté lundi le porte-parole du gouvernement, Nick Mangwana. Les sauveteurs ont pompé l'eau d'un tunnel inondé pour tenter de pouvoir accéder aux mineurs.
Une responsable de la Fédération nationale des mineurs, Christine Munyoro, a annoncé la mort d'un autre mineur, qui s'était porté volontaire pour participer aux secours, et qui s'est noyé dans le tunnel inondé, après avoir été perdu connaissance à la suite de la chute de pierres.
La Ran Gold Mine était abandonnée depuis dix ans, mais des mineurs clandestins continuaient d'en extraire de petites quantités de minerais.
Le sous-sol du Zimbabwe recèle de nombreux minerais, dont du platine, des diamants, de l'or, du charbon ou du cuivre. Les opérations minières sont une source majeure de revenus pour le pays, où l'or seul compte pour 60% des exportations.
Faute d'emploi dans ce pays d'Afrique australe où le chômage avoisine les 90%, de nombreux hommes survivent en travaillant dans des mines désaffectées ou pénètrent illégalement dans des mines toujours exploitées.
Les accidents sont fréquents.
En février 2019, au moins 24 mineurs illégaux avaient été tués au fond de puits abandonnés et inondés à la suite d'orages dans le centre du Zimbabwe. Et en mai 2019, au moins neuf autres avaient trouvé la mort dans des explosions dans une mine d'or à Mazowe (nord).