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Burkina : de la prison, Djibrill Bassolé se déclare candidat à la présidentielle


L'ancien ministre des Affaires étrangères burkinabè Djibril Bassolé
L'ancien ministre des Affaires étrangères burkinabè Djibril Bassolé

Selon ses avocats, l'ancien ministre des Affaires étrangères et proche du président burkinabè Blaise Compaoré, se considère comme une victime d’un complot.

Djibrill Bassolé est incarcéré pour complicité dans le putsch manqué du 17 septembre et inculpé de six chefs d'accusation.

Il "se considère comme candidat à l'élection présidentielle et se considère comme un pur prisonnier politique", a déclaré jeudi à des journalistes Me Alexandre Varaut, de retour du Burkina où il a pu consulter le dossier contenant les charges pesant contre son client.

"Tout ça est cousu de fil blanc, il n'a rien à voir avec le putsch, n'en est ni l'organisateur, ni le complice, ni le bénéficiaire. Il n'y a aucune preuve accablante dans le dossier, on veut simplement l'empêcher de participer au processus électoral", a insisté Me Varaut, qui a rencontré son client incarcéré depuis le 30 septembre à Ouagadougou.

"C'est un homme physiquement en forme et moralement combatif. Pour lui, le plus grave n'est pas d'être en prison mais d'être exclu de l'élection" présidentielle prévue le 29 novembre au Burkina.

Les avocats de M. Bassolé ont déposé jeudi une requête devant la Cour de Justice de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) pour que soit supprimé un article controversé du code électoral interdisant aux proches de l'ex-président Compaoré, dont M. Bassolé, de se présenter.

"Nous demandons que le processus électoral soit suspendu tant que cet article n'est pas supprimé", a déclaré Me Varaut.

La justice ouest-africaine avait invalidé en juillet cet article. Mais sa décision n'a jamais été appliquée et la candidature à la présidentielle de M. Bassolé, enregistrée fin août, a été rejetée en septembre par le Conseil constitutionnel burkinabè.

M. Bassolé avait semblé accepter cette invalidation mais, quelques jours plus tard, le 16 septembre, un putsch militaire se déroulait au Burkina, avec pour principale revendication la réintégration dans le processus électoral des fidèles de l'ancien président Compaoré.

Le coup d'Etat avait échoué et le pouvoir remis aux autorités de transition en place depuis la chute de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir le 31 octobre 2014 par la rue, après 27 ans de règne.

La présidentielle du 29 novembre doit mettre fin à la transition.

Avec AFP

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