Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a reconnu samedi 16 janvier au soir, dans un discours radio-télévisé, que le pays était "sous le choc" après l'attaque jihadiste ayant fait 29 morts à Ouagadougou, mais souligné qu'il resterait "victorieux".
"Devant ce lourd bilan humain (...) la nation burkinabè reste sous le choc. (...) Pour la première fois de son histoire, notre pays a été victime d'une série d'attaques terroristes barbares, ignobles, d'une ampleur sans précédent, et d'une lâcheté inouïe", a dit le président élu fin novembre et investi fin décembre.
"Ma conviction est établie que dans l'unité et la cohésion nationale, nous sortirons victorieux de cette guerre (...) Uni et déterminé contre le terrorisme et toutes les forces du mal dirigées contre notre pays, le Peuple burkinabè restera toujours victorieux", a-t-il poursuivi.
Le président burkinabè a salué "le professionnalisme et la solidarité entre les forces de défense et de sécurité burkinabè et les forces spéciales françaises et américaines qui ont permis de lancer et de conduire avec succès l'offensive contre ces terroristes".
"Mutualiser nos moyens"
Des forces spéciales françaises et américaines, stationnées en permanence au Burkina Faso dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes, ont participé aux assauts contre le commando armé.
M. Kaboré a aussi appelé une nouvelle fois - après son discours d'investiture le 29 décembre - les pays "luttant contre le terrorisme" à "mutualiser nos moyens de défense, nos informations (...) pour présenter un front uni contre ces fléaux qui menacent l'existence même de nos Etats".
Lors du conseil des ministres extraordinaire de samedi, le gouvernement a annoncé dans un communiqué la mise en oeuvre "urgente de l'Agence nationale de renseignement, le renforcement de la sécurisation des frontières et des villes" ainsi que des "mesures de sécurité dans les hôtels" et la "réactivation de la police de proximité".
Vingt-neuf personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans l'attaque d'un commando jihadiste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou fréquentés par les étrangers, selon un bilan du minstère de l'Intérieur.
En outre les corps de trois jihadistes ont été identifiés, tous des hommes, selon le ministre Simon Compaoré, qui a précisé que les assaillants étaient "très jeunes" d'après les témoignages recueillis.
Avec AFP