L’opposant Jean Ping, candidat rival au président gabonais réélu, avait déjà proclamé sa victoire et conteste les résultats publiés par le ministère de l’Intérieur.
"Les conditions de l'annonce des résultats de l'élection présidentielle au Gabon sont une source de préoccupation. La France réitère son souci de transparence. Nous estimons nécessaire que les résultats de tous les bureaux de vote soient publiés", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans un communiqué.
Un peu plus tôt, la chef de la diplomatie de l'UE, Fédérica Mogherini, avait aussi appelé à "publier les résultats par bureau de vote" et non au niveau national.
Des émeutes ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants criant "Ali doit partir" dès l'annonce mercredi de la réélection du président devant l'opposant Jean Ping, qui s'est autoproclamé vainqueur en accusant le pouvoir de fraude.
"La France demande aux acteurs gabonais d'inscrire leur action dans le cadre de la loi et de récuser toute forme d'intimidation ou de confrontation", a insisté Jean-Marc Ayrault.
"La contestation des résultats doit se faire selon les voies juridictionnelles. L'examen des recours devra être impartial et dédié à l'établissement incontestable de la sincérité du scrutin", a souligné le chef de la diplomatie française.
Selon les résultats officiels, le chef de l'Etat sortant a remporté la présidentielle de samedi avec 49,80% des suffrages devant M. Ping (48,23%), ex-cacique du régime du défunt Omar Bongo, père de l'actuel chef de l'Etat.
Il devance ainsi son rival de 5.594 voix, sur un total de 627.805 inscrits. L'opposition conteste ces chiffres et a demandé en vain un comptage des voix bureau de vote par bureau de vote.
Avec AFP